Partez à la rencontre des Bourguignon.e.s. Après une période de grande dépression due à la peste qui sévissait dans nos contrées, le comté de Flandre se releva au XIVe siècle et connut quelques années de gloire. Avec pour fil rouge ‘Tout est possible’, des personnages comme Philippe le Bon laissèrent derrière eux de superbes palais, des manuscrits et autres œuvres d’art. Ces sept musées sont fiers de vous faire découvrir le style de vie bourguignon.
Bon à savoir: le pass musées est l’abonnement le plus généreux aux musées belges. Avec ce pass, vous pouvez visiter tous ces sites dédiés à l'histoire, ainsi que 245 autres musées de notre pays. Pendant toute une année.
La mort soudaine de Marie de Bourgogne mit fin au duché de Bourgogne. La jeune femme de 25 ans avait réussi à réparer les dégâts causés par son père et à ramener la paix dans ses territoires. Malheureusement, elle ne vécut pas longtemps. En guise d’hommage, elle reçut un magnifique mausolée que vous pouvez admirer de vos propres yeux au musée de l’église Notre-Dame à Bruges. Le tombeau de son père, Charles le Téméraire, s’y trouve également.
Philippe le Bon, grand-père de Marie de Bourgogne, aimait faire étalage de sa richesse. Il lui fallait donc absolument un palais au cœur de Bruxelles. Le Palais du Coudenberg a peut-être brûlé, mais grâce aux fondations qui subsistent toujours et à de nombreuses découvertes archéologiques, vous pouvez encore vous représenter ce bâtiment magnifique. Fêtes décadentes, dîners autour de tables géantes, boissons à foison : le penchant gastronomique des Bourguignon.e.s était des plus prononcés.
Au 14e siècle, Bruges était une métropole prospère. Parmi les nouvelles matières premières que le commerce y apportait, il y avait les pigments, et ceux-ci étaient particulièrement appréciés par les primitifs flamands. Rogier van der Weyden a même réalisé un portrait de Philippe le Bon à l’époque. Une copie de ce portrait est exposée au Groeningemuseum (musée Groeninge) de Bruges. Par ailleurs, vous trouverez également de nombreuses œuvres d’autres artistes qui fleurissaient à ce moment, tels que Jan van Eyck ou Hans Memling.
Le domaine Adornes est la propriété de la famille Adornes qui vécut au XVe siècle. Une famille fortunée à l’époque, et cela se voit d’emblée aux dimensions et à la conception du bâtiment. En entrant, vous tombez immédiatement sur les grands mausolées du comte Anselm Adornes et de son épouse Margareta van der Banck (voir photo). Après avoir regardé un film passionnant, allez vous promener dans le charmant Scottish Lounge, la chapelle de Jérusalem et le jardin.
Les puissants ducs de Bourgogne ne se contentaient pas d’organiser des fêtes extravagantes, ils accumulaient également un trésor unique constitué de manuscrits. Cette collection est tellement unique qu’elle a son propre nom, la Librairie des ducs de Bourgogne. Pour admirer par vous-même ces chefs-d’œuvre, rendez-vous au KBR museum (Bibliothèque royale de Belgique), à Bruxelles. Admirez une myriade d’ouvrages et de liasses de lettres aux riches ornements. Le KBR museum est aussi l’endroit idéal pour en apprendre davantage sur les Bourguignon.e.s : pourquoi est-il préférable de se méfier des lapins ? Une visite sur place vous donnera toutes les réponses.
L’humaniste Érasme a également mené une vie passionnante à la fin de l’ère bourguignonne. L’homme a d’ailleurs passé plusieurs années à Bruxelles, dans une belle demeure gothique. Et nous avons de la chance, car cette maison est ouverte au public aujourd’hui. L’intérieur de la Maison d’Érasme est emprunt de style Renaissance, qui est devenu incontournable par la suite. Laissez vos yeux vagabonder sur la grande collection de livres, qui vous fait pénétrer dans l’esprit de ce penseur philosophe.
Pour découvrir des trésors du Moyen Âge et de la Renaissance, rendez-vous au treM.a – Musée des arts anciens à Namur. Une pièce à ne pas manquer est la magnifique afflige des menuisiers. Il s’agit d’une sorte de médaillon que les guildes portaient lors de leurs processions ou événements publics. Beaucoup ont été perdus au fil des ans, mais à Namur, vous pouvez encore en admirer 9 sur 25. Celle que vous voyez sur la photo est l’une des plus anciennes. Vous discernez – et c’est typique – un saint homme au milieu et un menuisier appliqué sur le côté.