Exposition "Fragile" de Patrick Van Caeckenbergh

Une maison, c’est plus qu’un tas de briques. Et un village ou une ville, c’est plus qu’une série de noms de rues. Au fil du temps, la nostalgie amplifie les expériences qui nous touchent. Quel sens cela a-t-il pour un artiste plasticien ? Dans quelle mesure l’ambiance d’un lieu est-elle contenue dans les œuvres ? Dans « Fragile », Patrick Van Caeckenbergh nous emmène dans son village de Sint-Kornelis-Horebeke. L’exposition est une balade dans l’histoire d’une petite communauté paroissiale et de ses "âmes", de ses petites histoires et de tout ce qu’elle renferme de grand.

Artiste-bricoleur polyvalent, Patrick Van Caeckenbergh crée depuis plusieurs décennies des œuvres éminemment fascinantes. Avec une curiosité effrénée, il plonge dans sa propre vie et dans son environnement. La famille Van Caeckenbergh s’est installée en 1997 dans le minuscule village de Sint-Kornelis-Horebeke, en Flandre orientale. Quitter une société qui tourne à toute vitesse pour se retrouver dans ce microcosme plus paisible, c’était partir à la découverte d’un nouvel univers. « Fragile » commence par des installations qui témoignent de cet isolement et de ce que cela représente de vivre et travailler dans le huis-clos d’une communauté.

Patrick van Caeckenbergh crée de l’ordre dans un enchevêtrement d’histoires. Ses œuvres se lisent comme un monde parallèle, émaillé de contes séculaires et de folklore local. Les détails autobiographiques du quotidien aboutissent dans un univers hautement personnel et structuré. Parmi les œuvres présentées dans l’exposition à Leuven, on retrouve « De Smartlappen », « Coiffe tricoter » ainsi qu’un autoportrait de Patrick Van Caeckenbergh.