Allez à la rencontre de l'artiste Léon Spilliaert
Le travail de l'artiste Léon Spilliaert est exposé dans les musées de Belgique, et également à Paris, à Londres et à Berlin. Mais depuis peu, le coronavirus nous a imposé son diktat. En attendant des jours meilleurs, nous vous proposons de retracer la vie de ce fascinant artiste.
La fille sur la plage
Qui dit Léon Spilliaert (1881-1946) dit : Ostende. L'artiste est né aan ‘t zeitje (à la mer) et a grandi dans la Kapellestraat, au-dessus de la parfumerie de son père. Sa ville natale l’a toujours inspiré : il dessine et peint la digue de mer, les femmes de pêcheurs, et aussi cette scène onirique et quelque peu étrange de la Fille sur la plage. Spilliaert n'a pas fait d’études artistiques. Il cherchait l'art dans la vie elle-même, disait-il.
>> Lorsque les musées pourront à nouveau s’ouvrir, vous pourrez admirer cette belle œuvre au Musée Groeninge à Bruges.
Les habits blancs
On dit de Léon Spilliaert qu’il était de nature nerveuse et sensible, ce qui se reflète dans le choix de ses sujets, qui ne sont pas particulièrement joyeux. Les habits blancs fantomatiques aspirent littéralement votre regard dans une atmosphère mystérieuse et mélancolique. Il n’est peut-être pas étonnant qu’au départ, le grand public ne se pressait pas pour découvrir le travail de Spilliaert... Ce n'est que vers l'âge de trente ans que la roue a commencé à tourner commercialement pour lui.
>>> Lorsque les musées ouvriront à nouveau, vous pourrez admirer Les habits blancs au Mu.ZEE à Ostende.
La silhouette du peintre
Sur le plan personnel, Léon Spilliaert éprouve également du mal pour se lancer. Avant son mariage en 1916, il a beaucoup produit, mais ce sont souvent des autoportraits oppressants d'où se dégage une grande solitude. Cette Silhouette du peintre place l'artiste dans la pénombre, face à la lumière vive pénétrante d'une journée d'été. Ce n'est qu'après la naissance de sa fille Madeleine que le caractère turbulent de Spilliaert va trouver un peu de quiétude.
>>> Lorsque les musées ouvriront à nouveau, vous pourrez admirer cette œuvre au Musée des Beaux-Arts de Gand.
Seule
Spilliaert est reconnu comme un symboliste, mais son travail est également influencé par le surréalisme et l'expressionnisme. Dans ce pastel, il semble s’être inspiré d'Edvard Munch : la solitude et l'ennui de la jeune fille s'expriment dans sa posture, son physique filiforme et la présence d'une couverture sombre sur la corde à linge. Le mélange indiscipliné des styles fait de Léon Spilliaert l'un des peintres modernes parmi les plus intéressants de son époque.
>>> Cette œuvre appartient à la collection du musée Dhondt-Dhaenens à Deurle.
Bientôt nous l’espérons, vous pourrez admirer les œuvres en vrai dans nos musées de Belgique – et gratuitement grâce à votre pass musées. Nous sommes tous si impatients...