Exposition phare : Drôles de têtes au KMSKA
Une rencontre face à face avec les plus grands artistes
Depuis un an déjà, nous pouvons profiter d’un KMSKA entièrement rénové auquel vient s'ajouter la première exposition majeure depuis sa réouverture. Le thème ? La création des tronies, ces petites peintures du visage particulièrement expressives. En effet, ce qui n’était au départ qu’une étude du visage est rapidement devenu un genre très populaire au XVIIe siècle, que des grands noms comme Rembrandt, Frans Hals et Vermeer n’ont pas hésité à explorer.
Le Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers expose plus de 70 chefs-d’œuvre nationaux et internationaux de cette période dans le cadre de l’exposition ‘Drôles de têtes’. Venez découvrir le langage du visage à une époque où les émojis n’existaient pas encore.
L’exposition se tiendra du 20 octobre 2023 au 21 janvier 2024.
► Un ticket pour ‘Drôles de têtes’ coûte 20 €, mais grâce au pass musées, vous bénéficiez d’un accès totalement gratuit, ainsi qu’à 235 autres musées. Achetez votre pass musées ici.
De boulanger du coin à mannequin
L’image que vous vous faites d’un portrait des XIVe et XVe siècles ressemble probablement à ceci : un personnage habillé de façon plutôt chic, assis sur un trône imposant, le visage empreint de gravité. Pour le commanditaire – qui avait souvent pas mal d’argent – un tel tableau servait de véritable vitrine. S’il avait une mauvaise coupe de cheveux ou un bouton sur le point d’éclater, le peintre les dissimulait soigneusement. Mais il existe également un type de portrait radicalement différent. D’ailleurs, nous ne devrions même pas parler de portraits, mais plutôt de tronies.
Avant même que le genre de la tronie ne prenne racine dans nos régions, les artistes avaient commencé à faire des expériences avec les visages. Non pas pour répondre aux demandes de familles fortunées, mais pour leur propre compte. Ils ne trouvaient pas non plus leurs modèles dans les milieux aisés, mais tout simplement dans la rue. Le boulanger et la laitière sont devenus des objets d’étude et les artistes les ont représentés dans les moindres détails. Une fois le visage trouvé, l’artiste laisse parler son imagination : il ajoute un sourire, un chapeau et une plume dans les cheveux. Les gens ordinaires revêtent une nouvelle apparence, grâce à l’histoire contée sur leur visage. Les tronies étaient nées.
Rubens et Rembrandt comme guides personnels
Tout au long de l’exposition, vous croiserez à plusieurs reprises Rubens et Rembrandt - ou du moins leurs modèles. Ce n’est pas un hasard. Tous deux ont non seulement peint de nombreux visages, mais ils ont également excellé dans ce domaine. Nous avons parfois l’impression de nous trouver devant une photographie : les détails sont si réels que l’on entendrait presque la respiration de la personne représentée. Laissez-vous donc entraîner par ces deux artistes et découvrez à quel point leur talent a contribué à la représentation des gens ordinaires.
Contempler... mais aussi participer !
Regarder des tronies, c’est bien, mais les réaliser soi-même, c’est encore mieux ! Au KMSKA, vous pouvez vous aussi devenir peintre. Un véritable artiste passe son temps à expérimenter, et c’est exactement ce que le musée vous propose de faire : venez découvrir les secrets des maîtres et amusez-vous avec les expressions faciales, les couvre-chefs et l’éclairage. N’oubliez pas d’emmener vos (petits-)enfants à cette exposition de haut niveau. Nous sommes impatients de voir vos tronies (numériques) !
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PS : Outre ‘Drôles de têtes’, il y a beaucoup d’autres expositions phares cet automne. Découvrez-les ici ›