La Belgique est maintenant une réalité et nous voilà plongés dans la révolution industrielle et la Belle Époque. La Flèche emprunte la première ligne de chemin de fer et la Belgique devient le deuxième pays le plus industrialisé du monde. À première vue, la période était faste, mais ce ne le fut pas pour tout le monde. Découvrez la nouvelle société et ses revers dans ces 9 musées.
Bon à savoir: le pass musées est l'abonnement le plus généreux aux musées belges. Avec ce pass, vous pouvez visiter tous ces sites dédiés à l'histoire, ainsi que 235 autres musées de notre pays. Pendant toute une année.
La forte industrialisation engendra une grande prospérité économique, mais la période ne fut pas aussi faste pour tout le monde. De nombreux travailleurs/-euses vivaient dans d'effroyables conditions, dans l'obscurantisme, l'épuisement et la misère. L'industrie était particulièrement florissante à Gand, et le Musée de l'Industrie en est le témoin. Dans cette ancienne usine de coton − où règne encore l'odeur de l'huile pour machines − de petites et grandes histoires vous font revivre celle − mouvementée − de l'industrie.
Le roi Léopold II partit lui aussi à la recherche de pouvoir et de richesses au-delà des frontières de son propre pays et qui a conduit à un événement que nous connaissons tous : la colonisation du Congo. L'exploitation de ce pays représente un pan de notre histoire dont nous ne sommes pas fiers. C'est pour cette raison que l'AfricaMuseum de Tervuren a fait l'objet d'une rénovation complète. Aujourd'hui, c'est un lieu qui offre un regard sur l'Afrique centrale contemporaine. Découvrez le cyberespace africain dans la salle AfricaTube, écoutez comment sonne le lingala et rencontrez un éléphant en grandeur nature. À voir absolument à tout âge.
Entre 1830 et 1913, de nombreux nouveaux bâtiments ont vu le jour. Le bruxellois Victor Horta était l'un des architectes les plus importants de son époque et un maître de l'Art nouveau. Son style caractéristique est encore visible un peu partout dans notre capitale. Le Centre Belge de la Bande Dessinée en est un magnifique exemple. Datant de 1905, il rend hommage à la BD et à ses créateurs/-rices. Apprenez comment une bande dessinée est créée étape par étape et côtoyez les Schtroumpfs, Blake & Mortimer, Tintin et tous leurs compagnons.
Vous aimez le style du Centre Belge de la Bande Dessinée ? Dans ce cas, ne manquez pas de passer faire un tour du côté du Musée Horta à Bruxelles. C'est la maison et l'atelier de Victor Horta lui-même, avec des rampes dorées, un salon avec vue sur le jardin et la plus belle verrière que vous ayez jamais vue. Une salle supplémentaire a récemment ouvert et vous présente la rénovation du bâtiment étape par étape. Même Brad Pitt est déjà passé par ici ! C'est un signe.
Encore plus de Horta ? Ces musées bruxellois ont également été conçus par cet architecte (et sont gratuits avec le pass musées, bien sûr) :
Pour découvrir le côté lumineux de la Belle Époque, le Centre Belle Époque de Blankenberge est l'endroit idéal. La bourgeoisie aisée pouvait facilement s'offrir un voyage au bord de la mer, et les cités balnéaires ont pris un essor considérable. Une imposante jetée, un casino, des hôtels et de nombreuses villas côtières furent alors construits. Vous pouvez encore visiter trois de ces villas de la Belle Époque aujourd'hui. Elles datent de 1894 et ont été transformées en un véritable centre d'expérience. À l'intérieur, vous pouvez admirer des affiches, des articles de mode et des extraits de films de l'époque. De quoi vous replonger au temps des robes élégantes, des parasols et des zeppelins.
Dans la moitié sud de notre pays aussi, l'industrie a progressé à un rythme effréné. Le musée du Le Bois du Cazier est le témoin de cette époque. Vous y découvrez l'histoire sociale, économique et technique du bassin industriel situé entre la Sambre et la Meuse. Ne manquez pas de chercher le ventilateur centrifuge que vous voyez sur la photo, une invention ingénieuse de Théophile Guibal. Ce type de ventilation permettait d'expulser les gaz d'exploitation, le dioxyde de carbone et la poussière des ateliers souterrains. Une sacrée amélioration pour les travailleurs/-euses. Le ventilateur Guibal est devenu très populaire, mais on en trouve encore très peu aujourd'hui. Celui du Bois du Cazier est l'un des deux seuls vestiges connus.
Connaissez-vous ce superbe bâtiment en haut des marches du Mont des Arts à Bruxelles ? C'est le Musée des Instruments de Musique, ou 'mim' pour les intimes. Ce bijou de l'Art nouveau a d'abord eu une autre fonction. Le bâtiment fut construit en 1898 à la demande de James Reid, un commerçant aux racines écossaises. L'Old England', comme on peut encore le lire sur la façade, était un bâtiment commercial qui vendait des produits alimentaires, ainsi que des vêtements et des tissus. En 2000, le magasin a laissé la place aux collections du mim, qui s'étalent désormais sur les six étages. Admirez son architecture tout en vous promenant dans la plus grande collection d'instruments de musique au monde.
Partons également à la découverte de la Belle Époque en compagnie de James Ensor. Cet artiste belge est considéré comme l'un des plus importants modernistes de notre pays. Toute sa vie, il a vécu et travaillé à Ostende. D'abord chez ses parents, puis dans une maison de la Vlaanderenstraat qu'il a héritée de son oncle. Vous pouvez encore visiter cette maison aujourd'hui. La Maison de James Ensor est un centre d'expérience et un hommage à cet artiste. Farfouillez parmi ses objets d'intérieur et ses masques de carnaval, fouinez dans ses lettres et ses photos et jetez un œil dans son authentique atelier.
Le bâtiment du Musée Gaspar respire le luxe à l'état pur. Ce bâtiment du 19e siècle a d'abord été occupé par une banque, puis est passé aux mains de la famille Gaspar, originaire d'Arlon. Vous y rencontrez les deux frères, Jean et Charles Gaspar : l'un était sculpteur et l'autre photographe. Jean s'intéressait tout particulièrement au règne animal et prenait pour modèles les animaux qu'il voyait à proximité, comme un cerf, mais aussi des espèces plus exotiques qu'il rencontrait au zoo. Ses œuvres côtoient ici les photographies plus douces et intemporelles de Charles.