La Première Guerre mondiale est sans doute le conflit le plus dévastateur de notre histoire : le dilemme auquel fut confronté Albert Ier, la violence insensée et le retour progressif à la raison : vous voulez approfondir ces quatre années de guerre et la brève période de paix qui suivit ? Ces huit musées vous font remonter le temps.
Bon à savoir: le pass musées est l’abonnement le plus généreux aux musées belges. Avec ce pass, vous pouvez visiter tous ces sites dédiés à l'histoire, ainsi que 235 autres musées de notre pays. Pendant toute une année.
« Plus jamais la guerre », tel est le souhait que l'on formule après une visite au Musée de la Tour de l'Yser à Dixmude. La grande tour, située directement sur les anciens champs de bataille, est un musée de pas moins de 22 étages. Vous commencez votre visite au vingtième étage (ne vous inquiétez pas, l'ascenseur vous y conduit en quelques instants). Deux étages plus haut, vous bénéficiez d'une vue panoramique sur la zone du front. Ensuite, il vous suffit de descendre tranquillement pour découvrir l'histoire poignante de la confrontation belgo-allemande lors de cette terrible Première Guerre mondiale.
La Guerre mondiale était une affaire de politique et de pouvoir, mais qu'en pensait l'homme de la rue ? Ou le soldat au front ? Le Musée In Flanders Fields à Ypres se concentre sur la façon dont les gens ont vécu la guerre. Vous y rencontrez différents protagonistes qui racontent chacun leur histoire. Suivez le circuit jusqu'au beffroi, qui surplombe l'étendue des champs.
Le Memorial Museum Passchendaele 1917 atteste également que de nombreuses batailles sanglantes ont eu lieu dans cette région occidentale du pays. Aujourd'hui, le village de Passendale présente une image paisible, mais il en allait tout autrement pendant la Première Guerre mondiale. La bataille de Passchendaele, en 1917, a été l'une des plus horribles de nos contrées. On dénombra plus d'un million de victimes pour un gain de terrains conquis dérisoire de quelque 8 kilomètres. Le musée vous fait revivre la vie sur et autour des champs de bataille. Sentez les frissons parcourir votre corps alors que vous vous frayez un chemin dans les tranchées reconstituées.
En vous rendant à Plugstreet 14-18 experience, à Ploegsteert, vous en apprendrez davantage sur les catacombes et la bataille de Messines, mais aussi sur la paix de Noël en 1914. Au fait, savez-vous à quoi servait l'arbre sur la photo ? Il s'agissait d'un arbre de camouflage. Les spécialistes observaient les arbres situés à proximité du camp de l'ennemi afin d'en réaliser des copies parfaites. La nuit, le véritable arbre était échangé contre une copie. Ce n'était pas seulement pour la décoration, car à l'intérieur de cet arbre se trouvait un soldat chargé d'espionner l'ennemi ! Bien vu !
La révolution industrielle a considérablement modifié la façon dont la guerre était menée. Les uniformes colorés et la cavalerie ont fait place aux uniformes verts kaki, aux avions, aux canons et aux fusils. Le Musée royal de l'Armée et d'Histoire militaire de Bruxelles est l'un des plus grands musées militaires au monde. Observez l'emblématique char Mark IV et ne manquez pas la salle consacrée à la Russie, remplie de pièces rares appartenant aux cosaques de la Garde impériale russe. Votre pass musées ou billet d'entrée vous permet également d'accéder aux Arcades du Cinquantenaire, d'où vous aurez un magnifique panorama sur Bruxelles.
De l'eau de mer, des écluses et des sas, voilà ce qui stoppa net l'invasion allemande à Nieuport. Sous le Monument Roi Albert Ier se 'cache' Westfront Nieuwpoort, un centre d'accueil qui vous raconte tout sur l'inondation savante des polders. Et vous le savez peut-être déjà : pas de monument aux morts sans vue panoramique. Pour cela, prenez l'ascenseur jusqu'au sommet du monument au roi Albert Ier ! Pour autant que vous n'ayez pas trop peur de l'altitude, bien sûr.
Lorsque les soldats ne se trouvaient pas sur le terrain, certains se retiraient dans un club qui leur était réservé. Talbot House à Poperinge a servi de "club house" aux soldats britanniques pendant la Première Guerre mondiale. Ici, on pouvait s'échapper un moment de la brutalité qui régnait à l'extérieur. Un foyer loin de chez soi où les soldats ont souvent noué des amitiés profondes. Aujourd'hui, la maison offre un accueil tout aussi chaleureux et authentique, riche d'histoires et d'anecdotes et peut-être... d'une tasse de thé.
Pendant cette période agitée, le banquier David van Buuren vivait avec sa femme, Alice, à Uccle. De nos jours une commune connue surtout pour sa richesse et ses villas cossues. Le pied-à-terre de la famille van Buuren, aujourd'hui connu sous le nom de Musée et Jardins van Buuren, s'inscrit parfaitement dans ce cadre. Tout y est parfait : le choix des peintures, la forme du tapis, la couleur du canapé... Monsieur van Buuren avait manifestement le sens du détail. Lorsqu'il fait beau, les jardins constituent un atout supplémentaire avec leur roseraie et leur labyrinthe.